L’insomnie

L’insomnie est une expérience assez commune, tout le monde l’ayant vécu un jour ou l’autre.

Elle se présente comme une difficulté à s’endormir ou encore à se rendormir rapidement suite à un réveil normal durant la nuit.

On estime qu’environ 1/3 des adultes aurait un sommeil insatisfaisant.

Une multitude de causes physiques et psychologiques de l’insomnie ont été identifiées.

Des conséquences négatives très sérieuses sur la vie et la santé de la personne peuvent résulter de l’insomnie chronique.

À titre d’exemples mentionnons la dépression majeure, l’obésité et les accidents de la route.

La psychothérapie cognitivo-comportementale et la pharmacothérapie sont les traitements reconnus de l’insomnie.

 

Insomnie traitée efficacement par la psychothérapie
Insomnie traitée efficacement par la psychothérapie

La description de l’insomnie

L’insomnie peut être passagère et reliée à une situation de vie particulière de la vie du client.

À titre d’exemples mentionnons le stress accru au travail, l’expérience d’un deuil, d’une séparation ou le bruit excessif dans l’environnement.

Cette perturbation du sommeil peut être de courte durée et se résorber d’elle même après quelques jours ou quelques semaines.

Cependant chez certaines personnes vulnérables, l’insomnie peut devenir un problème chronique.

Dans ce cas, la personne souffre tellement de ne pas dormir qu’elle finit par craindre le moment du coucher.

Elle développe la peur de ne pas réussir à s’endormir rapidement (insomnie psychophysiologique).

En conséquence, la personne développe une anxiété de performance face au sommeil et le problème peut devenir chronique.

 

Le diagnostic

On parle du trouble de l’insomnie (chronique) lorsque certains critères  diagnostiques sont rencontrés.

Le manuel de classification des troubles psychiatriques (DSM-5) identifie ces principaux critères.

Premièrement, la personne vit une insatisfaction concernant la qualité ou la durée de son sommeil.

De plus, la personne éprouve de  la difficulté à s’endormir ou à rester endormie, ou encore fait l’expérience d’un réveil précoce.

Un autre critère concerne les problèmes de fonctionnement marqués dans la vie quotidienne.

À titre d’exemples, mentionnons une sensation de fatigue, une réduction du niveau d’énergie, des problèmes de concen­tration et une irritabilité marquée.

Ces manifestations doivent être présentes au moins trois fois par semaine et doivent durer depuis trois mois au moins.

Et le problème de sommeil doit être présent malgré de bonnes conditions de sommeil.

 

La prévalence de l’insomnie

On estime qu’environ 1/3 des adultes aurait un sommeil insatisfaisant.

Chez 17% des adultes, l’insomnie constituerait un problème sérieux.

Au Canada, environ 13% des personnes âgées de plus de 15 ans auraient un problème chronique de sommeil.

De plus,  les personnes touchées par ce trouble dormiraient en moyenne 1 heure de moins par nuit comparativement avec les gens qui ne sont pas insomniaques.

Les personnes les plus à risques pour l’insomnie seraient les femmes, les personnes âgées de plus de 65 ans et les personnes anxieuses.

Ajoutons à cette liste, les personnes manifestant de l’hyperactivité mentale ou physiologique de même que celles ayant une histoire familiale de problème de sommeil.

 

Les causes de l’insomnie

Une multitude de causes physiques et psychologiques de l’insomnie ont été identifiées.

Des problèmes de santé physique difficiles à diagnostiquer, à traiter ou gérer peuvent perturber le sommeil.

À titre d’exemples, mentionnons l’apnée du sommeil, le reflux gastro-oesophagien et la douleur aigue ou chronique.

Une mauvaise hygiène du sommeil est aussi une cause fréquente d’insomnie.

La mauvaise habitude de consommer des stimulants(caféine, nicotine) ou de regarder les écrans ( tablette, ordi) avant le coucher en sont de bons exemples.

Une autre cause fréquente de l’insomnie est l’anxiété amenant la personne à ruminer ses préoccupations au moment du coucher ou même durant la nuit.

La consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments peut aussi perturber le sommeil.

Comme exemples, mentionnons certains antidépresseurs et décongestionnants, produits amaigrissants, corticostéroïdes, cocaïne, etc.

Enfin, souffrir d’un trouble anxieux, d’une dépression majeure ou d’un trouble bipolaire peuvent perturber sérieusement le sommeil normal.

 

Les conséquences du manque de sommeil

Comme  conséquences de l’insomnie, on note bien sûr un état de fatigue et de léthargie, de la somnolence et de l’irritabilité.

La personne ressent le besoin de faire des siestes dans la journée et se couche de plus en plus tôt.

De plus, l’insomniaque a des pertes de mémoire et de la difficulté à se concentrer.

En conséquence, la personne voit son rendement à l’école ou au travail diminué.

Aussi, le déficit de sommeil de l’insomniaque empire bien souvent ses problèmes de santé.

De plus, le manque de sommeil chronique peut amener des problèmes d’absentéisme et des accidents de travail.

Sur la route, la fatigue au volant causée par l’insomnie peut conduire à des accidents mortels.

Enfin, une perturbation chronique du sommeil non traitée peut conduire la personne à une dépression majeure.

 

Le traitement psychologique de l’insomnie

Le traitement psychologique de l’insomnie débute par une évaluation psychologique approfondie de la problématique.

À cette étape, le psychologue va investiguer la nature du problème, les causes possibles, les habitudes de sommeil ainsi que l’historique du problème.

Il évaluera aussi les autres aspects pouvant être reliés aux difficultés de sommeil telles que habitudes de vie, loisirs, alimentation, activité physique, etc.

Afin de compléter l’évaluation, le clinicien demandera au client de compléter à chaque jour un journal du sommeil.

Lorsque le psychothérapeute a une bonne compréhension du trouble du sommeil, il va généralement faire des recommandations sur l’hygiène du sommeil.

La psychothérapie se poursuivra généralement par l’application d’une des deux méthodes cognitivo-comportementale reconnus pour le traitement de l’insomnie.

Ces méthodes sont la méthode du contrôle des stimuli et la méthode de restriction du sommeil.

Le psychologue pourra aussi intégrer à la thérapie, l’entrainement à la relaxation, à la méditation pleine conscience ou à l’auto hypnose.

La respiration diaphragmatique lente, le biofeedback et la cohérence cardiaque constituent d’autres options intéressantes recnnues.

Ces méthodes de »détente» amènent un état psycho-physiologique de faible activation particulièrement utile à l’endormissement du client.

 

 

La pharmacothérapie de l’insomnie

Les médicaments les plus utilisés dans le traitement de l’insomniaque sont les somnifères hypnotiques et les benzodiazépines.

Quoique ces médicaments ne résolvent généralement pas le problème, ils procurent un soulagement symptomatique temporaire.

On doit cependant traiter la cause de l’insomnie si on veut vraiment régler le problème.

Ces médicaments doivent être pris de façon temporaire et discontinue dans le temps car il y a des risques importants d’accoutumance et de dépendance.

 

 

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