Le trouble hypocondriaque

L’hypocondriaque est une personne ayant une crainte excessive ou croyance d’être atteinte d’une maladie grave.

Dans l’hypocondrie, les symptômes physiques présentés par le patient demeurent inexpliqués médicalement.

Les peurs de la personne vont persister malgré les propos rassurants de ses médecins.

Les causes de l’hypocondrie proviendraient de plusieurs facteurs.

Dans la population générale la prévalence de ce trouble serait de 1 à 5 %.

Le trouble hypocondriaque apparaît généralement à l’age adulte et se retrouve autant chez les hommes que les femmes.

La psychothérapie est le traitement qui serait indiqué avec le patient hypocondriaque.

 

Hypocondriaque en psychothérapie avec un psychologue
Hypocondriaque en psychothérapie avec un psychologue

 

L’hypocondrie

Le terme hypocondrie nous vient du médecin grec Hippocrate.

Ce terme désignait initialement des personnes se croyant atteintes d’affections des organes situés dans les hypocondres.

Ces organes sités en haut de l’abdomen incluent le foie, la vésicule biliaire, l’estomac et une partie du colon.

On a observé que le patient hypocondriaque avait souvent tendance à se plaindre de maux dans cette région et à se palper l’abdomen.

L’hypocondrie est une préoccupation centrée sur la crainte ou sur l’idée d’être atteint d’une maladie grave.

Le trouble hypocondriaque repose sur l’interprétation erronée du patient de symptômes ou expériences somatiques

Ce trouble ne fait pas partie des maladies psychosomatiques dans lesquelles on note des perturbations du fonctionnement de certains organes.

 

La description du trouble hypocondriaque

L’hypocondrie est maintenant désignée dans le DSM5 par la Crainte excessive d’avoir une maladie.

Le trouble hypocondriaque est une peur irrationnelle ou idée d’avoir une maladie grave.

Cette anxiété, souvent de nature obsessionnelle, repose sur une interprétation fausse de symptômes physiques ou psychologiques.

Les peurs de l’hypocondriaque vont persister malgré les propos rassurants des ses médecins.

En effet, des résultats négatifs d’un bilan médical complet ne réussiront pas à calmer le patient hypocondriaque.

L’hypocondriaque va bien souvent multiplier inutilement les consultations médicales et les examens afin de découvrir »sa maladie».

Il va aussi passer beaucoup de temps sur Internet à faire des recherches à partir des symptômes qu’il pense observer chez lui.

Ces activités ne vont réussir qu’à faire augmenter son anxiété et angoisse.

 

Les symptômes de l’hypocondrie

Le patient hypocondriaque scrute et écoute obsessivement son corps.

Il peut par exemple se préoccuper de certaines processus corporels ou fonctions tels que le rythme cardiaque, la digestion, la température du corps, la peau,etc.

Il peut aussi être inquiet de symptômes mineurs tels qu’une toux passagère, un retard menstruel, une plaie banale ou des sensations physiques vagues.

Pour ce patient, aucune sensation et aucune réaction corporelle n’est à priori bénigne.

Toute sensation corporelle particulière peut donc être interprétée par l’hypocondriaque comme un symptôme d’une maladie grave.

Cette focalisation sur le corps et ses sensations aura comme conséquences d’amplifier l’intensité de ses peurs.

Et cette anxiété qui envahit bien souvent son esprit ne se calme que très difficilement.

Ce trouble affectera sa vie sociale, familiale et professionnelle et sera aussi très difficile à vivre pour les proches.

 

Les causes du trouble hypocondriaque

Les causes de l’hypocondrie proviendraient de plusieurs facteurs.

L’hypocondriaque, de nature stressée, inquiète et émotive pourrait avoir une prédisposition génétique à l’anxiété.

On pense aussi que l’interprétation erronée des signes corporels serait apprise durant l’enfance ou l’adolescence.

Cet apprentissage pourrait se faire auprès de parents anxieux réagissant de façon excessive à la maladie.

La maladie a aussi bien souvent pris une grande place dans l’enfance de l’hypocondriaque.

Certains patients ont pu être malades dans leur jeunesse alors que d’autres ont vécu la maladie ou le décès traumatique d’un proche.

Il n’est également pas rare que le trouble hypocondriaque soit présent chez les parents ou chez les frères et soeurs.

 

La prévalence du trouble hypocondriaque

Dans la population générale la prévalence du trouble hypocondriaque serait de l’ordre de 1 à 5 %.

En médecine générale, de 2 à 7 % des patients seraient atteints d ‘hypocondrie.

Le trouble hypocondriaque affecterait autant les hommes que les femmes.

L’hypocondrie apparaît généralement à l’age adulte mais un adolescent peut aussi en être atteint.

L’évolution est habituellement chronique mais les symptômes peuvent fluctuer dans le temps.

Un début aigu du trouble, une courte durée et des symptômes légers indiqueraient un bon pronostic.

Une guérison complète de ce trouble est aussi possible dans certains cas.

 

La psychothérapie avec un hypocondriaque

La psychothérapie cognitivo comportementale (TCC) est le traitement le plus approprié au trouble hypocondriaque.

Elle permet en effet de corriger les fausses croyances relatives à la santé/maladie, typiques de l’hypocondriaque.

Le psychologue aura comme premier défi de faire admettre au client que son problème en est un d’anxiété plutôt que de maladie physique.

Il l’aidera ensuite à remplacer ses pensées et croyances erronées sur la maladie par une vision juste des choses.

Le psy amènera aussi son client hypocondriaque à tester dans la réalité certaines croyances erronées.

Il le motivera aussi à cesser les comportements de réassurance et de vérification

Pensons ici aux consultations et recherches médicales excessives.

 

Les techniques de gestion de l’anxiété hypocondriaque

Des techniques de relaxation et de méditation pleine conscience pourront aussi être enseignées au client.

La pratique de ces méthodes pourront l’aider à réduire les ruminations et aussi mieux gérer le stress relié à l’hypocondrie.

On pourra aussi conseiller à l’hypocondriaque de pratiquer une activité physique régulière.

Cela lui permettra de retrouver des sensations physiques réelles et normales.

De plus l’exercice physique permettra à l’hypocondriaque de reprendre graduellement confiance à son corps.

 

Le traitement médical de l’hypocondrie

Soigner un patient hypocondriaque constitue un défi de taille pour un médecin.

Le médecin et la patient doivent reconnaître que les symptômes présentés sont liés à l’anxiété.

Le médecin pourra prescrire des antidépresseurs qui peuvent s’avérer efficaces dans certains cas.

L’utilisation d’une médication anxiolytique peut aussi être utile afin de calmer rapidement l’angoisse.

Cependant, les effets secondaires réels ou attendus de la médication peuvent augmenter l’anxiété du patient.

La difficulté principale avec ce trouble est que de nombreux patients abandonnent le traitement en cours de route.

Cela se produit le plus souvent lorsqu’on leur dit que leur problème est psychologique et non physique.

 

Pour consulter un psychologue ou psychothérapeute compétent à traiter l’hypocondrie ou un trouble hypocondriaque, veuillez nous contacter:

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