La dysthymie

La dysthymie ou est un trouble chronique et persistant de l’humeur.

Appelée aussi trouble dépressif persistant dans le DSM-5, la dysthymie est considérée comme une forme allégée de dépression.

La dysthymie est caractérisée par une tristesse moins intense et des symptômes moins sévères que ceux de la dépression majeure.

La psychothérapie et la pharmacothérapie sont reconnus comme des traitements efficaces de la dysthymie.

Psychothérapie de la dysthymie par une psychologue psychothérapeute
Psychothérapie de la dysthymie par une psychologue psychothérapeute

 

Description de la dysthymie

À peu près tout le monde se sent triste ou déprimé à un moment donné ou un autre.

Le  trouble dépressif persistant est cependant plus sérieux qu’un vague à l’âme passager.

La dysthymie a été décrite dès 1921 par Emil Kraepelin comme une sorte de tempérament prédisposant à  la mélancolie.

Aujourd’hui, la dysthymie est vue comme une dépression mineure mais chronique.

La dysthymie est caractérisée par une humeur triste, déprimée et/ou irritable, une perte de plaisir et une fatigue constante.

L’état dépressif ressenti peut cependant se situer à un niveau léger, modéré ou même sévère à certains moments.

Les symptômes plus faibles que dans la dépression majeure amènent souvent les personnes atteintes de ce trouble à ignorer leur état anormal.

Les personnes en viennent souvent à penser qu’il s’agit de leur personnalité ou de leur caractère.

Elles sont généralement capables de fonctionner adéquatement mais non de manière optimale.

La personne peut tout de même vivre une souffrance importante affectant sa vie quotidienne et ce, tant au niveau de ses relations intimes, sociales que professionnelles.

 

Les symptômes de la dysthymie

On diagnostique la dysthymie chez un client par une humeur dépressive présente presque toute la journée et ce, au minimum un jour sur deux.

L’humeur dépressive doit être présente pendant une période d’au moins deux ans pour les adultes et d’un an pour les enfants et adolescents.

Durant ces deux années(un an pour les enfants), les périodes sans symptômes ne doivent pas durer plus que deux mois.

Et lorsque le client a un affect déprimé, il doit  avoir au moins deux des symptômes suivants.

Il peut présenter une perte d’appétit ou de l’hyperphagie, de l‘insomnie ou de l’hypersomnie.

Il peut aussi ressentir une baisse d’énergie ou de la fatigue ainsi qu’une faible estime de soi.

Le client peut aussi avoir de la difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions.

Enfin, il peut également ressentir des sentiments de perte d’espoir.

Mentionnons que la dysthymie s’installe de manière continue dans la vie d’une personne et ce, généralement depuis l’enfance et l’adolescence.

Elle ne survient donc pas par épisodes mais peut s’alourdir par l’apparition d’épisodes de dépression majeure avant ou après la dysthymie.

On parlera alors dans ce cas de double dépression.

 

La prévalence de la dysthymie 

Le National Institute of Mental Health estime que pour une période de 12 mois, la prévalence de la dysthymie serait autour de 1.5-2%.

D’autre part, le taux de prévalence à vie serait de l’ordre de 2.5% pour les adultes américains.

Au Canada, la prévalence à vie varierait entre 3 % et 6 % chez les adultes de plus de 18 ans.

L’age moyen du début du trouble dépressif persistant se situerait autour de 31 ans quoique le trouble peut se manifester déjà dès l’enfance.

La manifestation du trouble dysthymique est considérée comme précoce si elle apparaît avant l’âge de 21 ans et tardive si elle se manifeste après cet âge.

Il y aurait une plus grande proportion de femmes que d’hommes développant une dysthymie.

 

Les causes et facteurs de risques de la dysthymie

La cause précise de la dysthymie n’est pas connue: il y a généralement plusieurs causes impliquées.

Les facteurs génétiques et des antécédents familiaux peuvent être des facteurs étiologiques de la dysthymie.

Il en de même des déséquilibres de certains neurotransmetteurs tels que la sérotonine dans le cerveau.

D’autres problèmes physiologiques tels qu’une perturbation au niveau hormonal peuvent aussi contribuer au développement de la dysthymie.

L’hérédité serait aussi être en cause car il y aurait effectivement plus de cas de dysthymie chez les patients dont un membre de leur famille élargie présente cette condition.

Les chercheurs tentent présentement d’identifier le gène impliqué dans la dépression.

Un stresseur épisodique important, un état de stress chronique, un burnout ou un traumatisme peuvent également intervenir dans le déclenchement de la dépression majeure ou de la dysthymie .

Comme exemples, mentionnons une séparation, la perte d’un être cher ou de quelque chose d’important pour la personne tel qu’un emploi, un statut valorisé, la santé, etc.

Une faible estime de soi, un schéma d’exigences élevées, une attitude négative et pessimiste et une trop grande dépendance sont d’autres facteurs des risques.

Enfin pour terminer, mentionnons la présence d’une historique de problèmes de santé mentale tels qu’un trouble de la personnalité.

 

La thérapie cognitivo comportementale de la dysthymie

Comme beaucoup de personnes sont affectés par les troubles de l’humeur, beaucoup d’énergie a été déployée par les chercheurs pour mettre au point des traitements efficaces.

Ces efforts ont généré un certain nombre de psychothérapies reposant sur des données probantes.

La plus connue et la plus étudiée empiriquement est la thérapie cognitivo comportementale(TCC).

La thérapie TCC de la dysthymie vise à libérer le client de schémas cognitifs et comportementaux négatifs et dépresssogènes.

Par cette thérapie, on vise à développer chez le client des comportements constructifs et des façons de penser rationnelles et positives.

Il s’agit d’une psychothérapie active, structurée, directive où le psychothérapeute joue souvent le rôle d’un coach.

La durée d’une thérapie TCC de la dysthymie est bien souvent inférieure à 12-20 séances.

Mentionnons ici une autre forme de TCC utilisée dans le traitement de la dépression, la thérapie cognitive basée sur la méditation pleine conscience.

Cette thérapie a démontré qu’elle pouvait réduire le risque de rechute chez les personnes ayant vécu plusieurs épisodes dépressifs.

L’hypnose a aussi été intégrée avec succès à une thérapie TCC pour la dépression.

 

Les autres psychothérapies de la dépression

D’autres formes de psychothérapie que la TCC ont aussi donné de très bons résultats avec les troubles de l’humeur.

Mentionnons d’abord la thérapie interpersonnelle et l’activation comportementale basée sur l’approche comportementale.

La thérapie psychodynamique à court terme basée sur l’approche psychanalytique a donné aussi de très bons résultats.

La thérapie de la réminiscence, de l’autocontrôle ou la thérapie de la résolution de problèmes sont d’autres exemples d’interventions efficaces avec les troubles de l’humeur.

Un programme régulier d’exercice physique aérobique peut également réduire de façon importante les symptômes d’un trouble dépressif léger tel que la dysthymie.

Le millepertuis qui est un produit naturel ne requérant pas d’ordonnance peut aussi être efficace avec certains individus.

 

La pharmacothérapie du trouble dépressif persistant

En plus de la psychothérapie, un traitement par antidépresseurs constitue une thérapie reconnue de la dysthymie.

Les antidépresseurs agissent au niveau des neurotransmetteurs et permettent de les normaliser.

Lorsque l’antidépresseur prescrit agit efficacement, le patient peut retrouver le sommeil, l’appétit, un regain d’énergie et une humeur positive en 3-6 semaines.

Cependant, ce traitement a un taux de décrochage important lié aux effets secondaires déplaisants.

De plus,ce traitement a un taux de rechute plus élevé que la psychothérapie.

 

Pour consulter un psychologue ou psychothérapeute spécialisé dans le traitement de la dysthymie et de la dépression majeure, veillez nous contacter:

Nous répondrons à vos questions

Haut du formulaire

    Votre nom (obligatoire)

    Votre email (obligatoire)

    Votre téléphone

    Sujet

    Votre message

    Bas du formulaire

     

     

     

    Dépendant affectif? Il y a des solutions

    On est dépendant affectif lorsque son estime de soi dépend entièrement du regard de l’autre sur soi. Le dépendant …

    Confiance

    La confiance en soi réfère à la croyance en ses propres capacités. Une bonne estime de soi sera une bonne base à la …

    La dépression: les traitements efficaces disponibles

    La dépression majeure est un des problèmes psychiatriques les plus fréquents. Au Canada, environ 11 % des hommes et 16 …