Le trouble cyclothymique

Le trouble cyclothymique fait partie des troubles de l’humeur.

Ce groupe inclue également le trouble bipolaire, la dépression majeure et la dysthymie.

La cyclothymie est considérée comme une forme légère de trouble bipolaire.

Le trouble cyclothymique consiste en une alternance de périodes d’humeur dépressive et d’humeur élevée.

Et cette alternance n’est pas causée par les circonstances externes.

Le trouble cyclothymique peut être traité efficacement par la pharmacothérapie et la  psychothérapie.

 

Le trouble cyclothymique peut être traité en psychothérapie
Le trouble cyclothymique peut être traité en psychothérapie

La description du trouble cyclothymique

La cyclothymie a été identifié en 1863 par le psychiatre allemand Karl Ludwig Kahlbaum.

Elle a étrangement disparu des diagnostics psychiatriques jusqu’à la fin des années 1970, mais figure maintenant dans le DSM-5

Le trouble cyclothymique est une condition mentale où se succèdent des périodes euphoriques et des périodes de déprime.

Bien que le trouble cyclothymique est apparenté au trouble bipolaire, on ne retrouve pas ici de véritables épisodes maniaques ou dépressifs.

Cependant, le trouble cyclothymique est souvent un précurseur du trouble bipolaire de type II.

La cyclothymie touche jusqu’à 1 % de la population générale et atteint les hommes, les femmes et les enfants.

Quoique moins sévère que le trouble bipolaire, le trouble cyclothymique peut perturber grandement la vie professionnelle et les relations personnelles des patients.

 

Le diagnostic du trouble cyclothymique

Le trouble cyclothymique apparaît habituellement au début de la vie adulte bien qu’il puisse aussi apparaître à un âge plus avancé.

La cyclothymie est difficilement diagnostiquée car elle ne correspond ni à des périodes de dépression majeure ou de manie.

Les personnes qui en souffrent ne reconnaissent pas le caractère anormal et consultent rarement pour cette condition.

De plus, une certaine tendance hypomaniaque peut conduire au succès professionnel d’une personne.

Afin de diagnostiquer un trouble cyclothymique, on doit observer pendant plus de deux ans des épisodes hypomaniaques et dépressifs.

Cette période est réduite à un an pour les enfants et les adolescents.

Ces épisodes ne doivent cependant pas répondre pas aux critères diagnostique d’un trouble bipolaire.

De plus, durant cette période, les périodes hypomaniaques et dépressives doivent avoir été présentes au moins la moitié du temps.

Et la personne ne doit pas avoir connu de période de plus de deux mois consécutifs sans les symptômes cyclothymiques.

 

Les symptômes du trouble cyclothymique

La cyclothymie est un trouble de l’humeur caractérisé par l’alternance de périodes d’humeur élevée et d’humeur basse.

L’intensité des humeurs gaies ou tristes sont cependant à un degré moins marqué que dans le cas du trouble bipolaire.

Lorsque la personne est dans une période euphorique, elle peut se sentir très motivée, hyperactive, optimiste et joyeuse.

Elle peut cependant être agressive, avoir de la difficulté à se concentrer, avoir une fuite de la pensée et manifester un mauvais jugement.

Dans la période de dépression, la personne présente le tableau des symptômes d’une dépression majeure mais à un degré moindre.

Elle peut aussi manifester de la tristesse, une diminution du sentiment de plaisir de même que des sentiments de dévalorisation.

La personne cyclothymique peut avoir des problèmes de sommeil, un faible niveau d’énergie et de motivation et se sentir apathique.

 

Les causes du trouble cyclothymique

La cause exacte du trouble cyclothymique n’est pas bien connue.

Les facteurs génétiques et les antécédents familiaux sont considérés comme les premiers facteurs étiologiques du trouble cyclothymique.

On estime qu’environ 15 % à 50 % des personnes atteintes du trouble cyclothymique finissent par recevoir un diagnostic de trouble bipolaire.

On a constaté que de 80 % à 90 % des personnes souffrant d’un trouble bipolaire ont un parent proche présentant un trouble de l’humeur.

Des déséquilibres de certains neurotransmetteurs tels que la sérotonine et la noradrénaline pourraient contribuer à cette prédisposition génétique.

Des facteurs psychosociaux peuvent aussi être impliqués dans le déclenchement d’un épisode cyclothymique ou bipolaire et dans l’exacerbation des symptômes.

Un événement de stress important, un burnout ou un traumatisme peuvent en effetdéclencher un trouble cyclothymique.

Comme exemples de stresseurs, mentionnons le divorce, la perte d’un être cher ou de quelque chose d’important pour la personne.

Enfin, certains médicaments( tricycliques, IMAO), certaines drogues( cocaïne, amphétamines) ou l’alcool peuvent déclencher une aggravation des symptômes chez certains patients.

 

Le traitement du trouble cyclothymique

Le trouble cyclothymique peut être traité de différentes façons en fonction de la sévérité du trouble.

Le différentes options incluent la psychoéducation, différentes formes de psychothérapie de même que le traitement pharmacologique.

L’adhésion à des groupes de soutien pour les troubles de l’humeur est aussi bénéfique au patient.

Cette participation aide le patient et les membres de son entourage à surmonter les difficultés engendrées par cette problématique.

 

La psychoéducation

La psychoéducation constitue une des premières interventions utilisée dans le cadre d’une psychothérapie ou d’un groupe de soutien.

Cette intervention consiste à fournir une connaissance adéquate du trouble cyclothymique au patient et à ses proches.

Un enseignement d’habiletés d’autogestion du trouble cyclothymique sera aussi donné au patient.

À cette étape, le psychologue ou l’aidant va montrer au client à identifier les déclencheurs d’épisodes hypomaniaques et dépressifs.

Une aide sera également apportée afin que le client élabore un plan de prévention des rechutes.

 

La psychothérapie TCC

En plus de la psychoéducation, une intervention de psychothérapie  va permettre au client d’apprendre à mieux gérer ses humeurs.

La thérapie cognitivo comportementale (TCC) est une forme de psychothérapie reconnue comme efficace avec le trouble cyclothymique.

Le psychologue TCC va enseigner au client la restructuration cognitive consistant à identifier et corriger ses propres pensées dysfonctionnelles.

Il va aussi suggérer une augmentation des activités dans l’état dépressif(activation comportementale) et une réduction des activités dans les phases d’hypomanie.

Une autre forme de TCC, basée sur la méditation pleine conscience pourrait aussi être efficace avec le trouble cyclothymique.

Cette thérapie (MBCT) a en effet démontré qu’elle pouvait réduire le risque de rechute chez les personnes ayant vécu plusieurs épisodes dépressifs.

 

Les autres thérapies du cyclothymique

L’hypnose thérapeutique pourrait aussi être intégrée au traitement du patient cyclothymique.

Elle a déjà été intégrée avec succès à une thérapie TCC pour la dépression majeure.

Les thérapies interpersonnelle ou de groupe peuvent également s’avérer efficace avec le trouble cyclothymique.

D’autre part, la thérapie familiale peut aider le patient et sa famille à développer des habiletés de communication et de résolution de problèmes.

Ces habiletés leur permettront ainsi de mieux gérer les conséquences difficiles du trouble cyclothymique.

 

Le traitement médical du cyclothymique

Les médicaments efficaces avec ce trouble sont des stabilisateurs de l’humeur(ex.:lithium, anticonvulsivants) et des antipsychotiques.

Ces médicaments peuvent être utilisés seuls ou en association pour toutes les phases du traitement, bien qu’à des dosages différents.

La luminothérapie peut être utilisé en plus avec un trouble cyclothymique qui serait influencé par le changement des saisons.

 

Pour consulter un psychologue ou psychothérapeute pouvant vous aider dans la gestion ou le traitement d’un trouble cyclothymique, veuillez nous contacter:

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