Le trouble panique

Le trouble paniqueImaginez que vous vous prélassez au bord de la piscine. Soudainement, sans raison apparente, vous vous sentez sur le point de vous évanouir, vous éprouvez une douleur au niveau du thorax, vous avez de la difficulté à respirer, vous avez les jambes molles, vous croyez avoir une attaque cardiaque et vous avez peur de mourir. Vous pourriez avoir une attaque cardiaque ou vous pourriez être l’une des milliers de personnes qui souffrent du trouble panique au Canada.

Qu’est-ce que le trouble panique?
Le trouble panique (TP) se manifeste par des attaques de panique répétées qui se produisent inopinément en l’absence de toute menace apparente (c.-à-d. qu’elles « surgissent de nulle part » et sans aucun avertissement). Ces attaques se déclenchent rapidement et atteignent rapidement leur paroxysme (habituellement en moins de 10 minutes). Elles s’accompagnent souvent d’un sentiment de danger ou de mort imminente et d’un besoin urgent de fuir. Les attaques de panique sont souvent décrites comme « l’expérience la plus terrifiante que j’ai eue ». Elles laissent la personne vidée émotionnellement, effrayée et saisie d’un sentiment de vulnérabilité et d’anxiété en regard de sa santé.

Les personnes souffrant de TP vivent souvent avec une crainte persistante d’en avoir une autre. Certaines personnes redoutent que les attaques manifestent la présence d’une maladie non diagnostiquée qui mettrait leur vie en péril (p. ex. une maladie coronarienne). D’autres ont peur que les attaques soient une indication qu’elles « sombrent dans la folie » ou perdent le contrôle. Certaines personnes vont jusqu’à changer leur comportement de façon significative (p. ex. elles quittent leur emploi) en réaction aux attaques.

Le TP s’accompagne souvent d’agoraphobie. La particularité essentielle du TP accompagné d’agoraphobie est la crainte de se retrouver dans des endroits ou des situations d’où il pourrait être difficile (ou gênant) de s’échapper ou dans lesquels on pourrait ne pas trouver de secours en cas d’attaque. Les craintes agoraphobiques supposent habituellement des situations comme se trouver seul hors de son domicile ou seul à son domicile, être dans une foule ou dans une file d’attente, ou sur un pont ou dans un ascenseur, un autobus, un train ou une voiture. Les situations sont évitées ou endurées, non sans effroi considérable, ou affrontées seulement quand la personne est accompagnée d’une personne de confiance.

Non traité, le TP peut mener à une anxiété chronique débilitante et à des visites excessives aux établissements de santé. Le TP est souvent aggravé par d’autres problèmes. De 50 à 65 % des personnes aux prises avec le TP souffrent aussi de dépression. Il leur arrive aussi souvent d’éprouver d’autres troubles anxieux. On estime que 36 % des personnes souffrant de TP ont aussi des problèmes de toxicomanie (drogues et/ou alcool).
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